Les législateurs français acceptent d’assouplir les règles du projet de loi sur les influenceurs dans le secteur des cryptomonnaies
Auparavant, le projet de loi limitait le marketing d'influence aux seules entreprises de crypto-monnaies agréées, dont il n'existe actuellement aucune en France.

Les législateurs français ont accepté d’assouplir les restrictions d’un projet de loi proposé pour la première fois en mars, qui aurait sévèrement limité l’utilisation du marketing d’influence par les sociétés de crypto-monnaies enregistrées localement.
Une première version du projet de loi n’autorisait que les sociétés de crypto-monnaies agréées à s’engager dans le marketing d’influence. Cependant, alors que les sociétés de crypto-monnaies sont actuellement tenues de s’enregistrer auprès de l’autorité de régulation, aucune n’est actuellement agréée en France et n’est légalement tenue de le faire.
Le 25 mai, le Sénat français a déclaré être parvenu à un accord unanime sur un projet de loi visant à réglementer les promotions par les influenceurs pour une grande variété d’industries.
Le projet de loi révisé n’oblige plus que les entreprises de crypto-monnaies enregistrées auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) – le régulateur financier du pays – à utiliser des influenceurs pour leurs efforts de marketing, selon les législateurs français Arthur Delaporte et Stéphane Vojetta dans un communiqué.
La formulation exacte du projet de loi n’a pas encore été publiée.
Actuellement, environ 60 sociétés de crypto-monnaies sont enregistrées auprès de l’AMF, et aucune n’a entrepris l’octroi d’une licence optionnelle.
Le communiqué de Delaporte et Vojetta précise que « seuls les produits financiers et les crypto-monnaies des acteurs enregistrés auprès de l’AMF peuvent être promus » et que les agents du gendarme financier, ainsi que l’autorité de régulation de la consommation verront « leurs capacités de contrôle renforcées. »
Les sanctions en cas de non-respect des lois peuvent aller jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 300 000 euros (322 000 dollars) d’amende, ainsi que la possibilité d’interdire l’activité de l’influenceur.
La promotion d’autres produits par les influenceurs a également été restreinte, y compris les produits à base de nicotine tels que les vapes. Une interdiction de montrer des produits de paris sportifs et de jeux d’argent aux moins de 18 ans entrerait également en vigueur.
L’accord intervient alors qu’au début du mois de mai, la commission des affaires économiques du Sénat a approuvé un amendement permettant aux sociétés de crypto-monnaies enregistrées auprès de l’AMF de faire du marketing d’influence.