Un tribunal américain suspend la vente de Voyager à Binance.US pour un montant de 1 milliard de dollars

Un juge fédéral a temporairement suspendu l’accord proposé entre Voyager et Binance.US afin de donner au gouvernement plus de temps pour poursuivre les appels qui contestent l’accord.
La vente de Voyager Digital à Binance.US, pour un montant de 1 milliard de dollars, a été temporairement suspendue par un juge fédéral suite à une demande de suspension d’urgence de la part du gouvernement américain.
La demande de suspension d’urgence a été accordée par la juge Jennifer Rearden du tribunal de district de New York le 27 mars, ce qui signifie que l’accord potentiel entre Voyager et Binance.US devra maintenant attendre au moins qu’une décision soit prise sur l’appel du ministère de la Justice contre le plan de faillite.
Le ministère de la justice a déposé une demande de suspension en urgence le 17 mars. Cette requête a été rapidement contestée par Voyager Digital et le Comité officiel des créanciers non garantis le 20 mars, et le ministère de la Justice y a de nouveau répondu dans une dernière requête « en réponse » le 21 mars.
Dans sa dernière ordonnance, le juge Rearden résume :
« Après examen des observations écrites de toutes les parties, ainsi que des conférences et des plaidoiries qui ont eu lieu dans cette affaire, la requête d’urgence du gouvernement est accordée.
Le juge fédéral publiera prochainement un avis expliquant plus en détail sa décision.
La société d’échange de crypto-monnaies s’est placée sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites le 5 juillet et a été proactive dans la coordination d’un plan de redistribution des fonds depuis lors.
L’acquisition de Voyager par Binance.US a été approuvée par le juge Wiles le 7 mars. Une partie de cette approbation impliquait l’émission de jetons de faillite pour les clients Voyager concernés.
Cependant, les régulateurs américains ont tenté à plusieurs reprises d’interrompre l’opération.
Outre le ministère de la justice, la Securities Exchange Commission (Commission des opérations de bourse) a fait valoir, dans une requête déposée le 15 mars, que le plan de faillite de Voyager donnerait lieu à une fraude, à un vol ou à une évasion fiscale. Cette demande a toutefois été rejetée par le juge Michael Wiles.
Le Comité officiel des créanciers non garantis de Voyager a expliqué dans un message Twitter du 27 mars qu’il « continuera à s’opposer agressivement aux efforts du gouvernement ».
3/ Le Comité analyse toujours la situation et attend l’avis écrit du tribunal de district. Nous continuerons à nous opposer agressivement aux efforts du gouvernement et nous fournirons de plus amples informations dès qu’elles seront disponibles.
Plus de 97 % des 61 300 titulaires de comptes Voyager sont favorables au plan de restructuration, selon un sondage publié dans le cadre d’un dépôt au tribunal le 28 février. Le plan devrait permettre de rembourser 73 % de ce qui est dû aux clients de Voyager.